samedi 29 octobre 2011

Premier Ranch : premières expériences en tant que cow-boy/girl !

Notre traversée fantastique d’Alabama au Montana achevée, ou enfin terminée selon le point de vue qu’on adopte, nous apprécions pleinement notre séjour dans les vastes plaines du big sky country. Voilà maintenant plus de deux semaines que nous résidons au Horse Prairie Ranch près de Dillon dans le Montana. D’une superficie d’environ 15'000 hectares (modeste pour la région et en vente pour la modique somme de 12 millions de dollars si jamais…), ce ranch, anciennement un des dix meilleurs Guest Ranch des USA, se consacre désormais essentiellement à l’élevage du bétail. Parmi les quelques 600 vaches (sans compter ni veaux ni taureaux), le ranch compte bien entendu des chevaux (jeunes et moins jeunes…), des chiens et des lapins (mes animaux de prédilection comme certains le savent !). La vie sauvage y est aussi très prolifique, puisque biches, cerfs, antilopes, renards, coyotes, loups (pas encore vus), skunks (beurk), élans, etc., partagent notre quotidien.









Au vu de l’hiver plutôt glacial dans la région (eh oui, l’hiver commence tôt ici rien à voir avec votre été indien en Suisse), un appartement tout ce qu’il y a de plus correct a été mis à notre disposition. Il est situé dans le complexe pavillon du ranch, c’est-à-dire là où les clients résidaient du temps du Guest Ranch. A l’étage inférieur, une cuisine de cantine nous est disponible (ce qui, vous pensez bien, nous est primordial étant donné notre frénésie culinaire !?!) et, aux alentours, cinq pavillons, ainsi qu’une écurie, tous vides cela va de soi, ornent le paysage.




Le manager du ranch, Monsieur Urs Schmidlin, et son employé Ray (oups, son nom de famille nous échappe…) sont des plus sympathiques. Urs est Suisse, originaire de Lucerne. Il a épousé une Américaine, Laurie, à qui il a fait quatre enfants (rien que ça !). Il habite aux Etats-Unis depuis près de 20 ans et a travaillé sur des ranchs en Californie (avec notamment un patron du nom de Bryan Neubert), au Nevada, pour enfin s’établir dans le Montana. Il a toujours été passionné par la culture Buckaroo qu’il perpétue fort bien. Postier de formation, il a tout quitté pour sa passion. Son seul regret : la distance avec ses proches… Quant à Ray, il est Américain (un pur, un vrai) avec toutes les qualités et les défauts que cela implique ;0) !?!



Généralement, nos journées commencent à 8h00 (le jour ne se levant pas avant 7h45) et se terminent entre 17h00 et 19h00 (dépendamment du travail à effectuer). Nos tâches, jusqu’à présent très variées, vont des plus agréables aux moins souhaitées… :

-          Monte de jeunes chevaux ;






-          Lasso ;
-          Ferrage ;



-          Tri et sevrage des veaux ;





-          Déplacement de troupeaux d’une pâture à une autre ;





-          Vaccination, test de maternité, soins en général des vaches, veaux et taureaux ;





-          Conduite de gros engins ( !?!) ;
-          Coupe de bois de chauffage ;




-          Réparations diverses (clôtures, abreuvoirs et autres) ;






-          Rangement et nettoyage divers ;
-          Etc., etc., etc.
Le programme de ces prochaines semaines s’annonce encore plus excitant, puisque débourrages (au licol et à la selle) et préparation de cuir cru sont prévus ! Mais ne voulant pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, nous nous arrêtons là pour aujourd’hui.

A bon entendeur, salut !

    
A&A



samedi 8 octobre 2011

On the road again...

Enfin, avant de prendre la route, il nous reste 2-3 choses à faire, dont la révision de notre « magic bus ». A l’aide de notre ami Donald, plus communément appelé Duckman, nous changeons les plaquettes et les disques de frein, le démarreur, la batterie, le filtre à huile et celui à essence, les essuie-glaces et faisons la vidange d’huile. Le tout pour la modique somme de 300 USD, un souper au mexicain du coin et trois jours de travail ! Waouh, notre Chevy chéri est tout neuf ou presque : une petite fuite à l’avant côté passager attire notre attention. Après consultation ô combien profonde et réfléchie entre Duckman, Marty & Alex, ils en concluent que cette fuite n’est rien d’autre que la condensation de l’air conditionné. Soit !

Notre maison roulante mise à neuve, nous attendons le dernier grand événement de notre séjour chez Marty & Nita avec impatience : le stage de Joe Wolter. Nos amis étant les hôtes de cette manifestation, qui a lieu à Columbia dans le Tennessee (environ 3 heures de route de chez eux), nous les aidons au mieux à tout préparer et charger, chevaux compris cela va de soi ! Tout comme Bryan, Joe est un Grand homme de cheval et les trois jours passés à ses côtés sont un véritable plaisir. Inscrits à la totale cette fois-ci, c’est-à-dire aussi bien à la session du matin (cow working) qu’à celle de l’après-midi (ranch roping), nous ne voyons pas le temps passé et apprenons plein de choses. Bien entendu, ce nouvel apprentissage ne se fait pas sans maux ni larmes…







En effet, dès le premier jour, je m’aperçois (il était temps vous me direz) que tout cheval peut boquer… Eh oui, même Travis !!! C’est après un lancer à la tête réussi (et ô combien rare de ma part) que les choses se gâtent peu à peu : la vache, un peu plus sauvageonne que souhaité, nous donne du fil à retordre. Jusque-là, Travis s’en sort à merveille et la maîtrise parfaitement. Malheureusement pour nous, tout change lorsque Marty attrape les postérieurs et que je demande à mon cheval d’aller en avant pour raccourcir mon lasso et arrêter la vache comme il se doit. Ça y est, c’en est trop pour ma monture, il perd la boule (tout comme sa cavalière à ce moment-là probablement) et commence à faire de belles boquées, dignes des plus grands rodéos (pour colorer un peu la scène). Ne me rendant pas tout de suite compte de la « gravité » de la situation, je tiens bon un moment (environ 7 secondes, dommage à une seconde près j’aurais fait un bon score) avant de finir par m’écraser au sol. Heureusement, rien de cassé, juste quelques bleus ! Les jours suivants sont plus calmes, bien que couronnés de deux autres chutes, de deux autres participants rassurez-vous;0).




Notre week-end fini et les derniers préparatifs terminés, nous « enfourchons » notre motor home et nous voilà on the road again direction le Montana. Avant d’entamer cette longue traversée des Etats-Unis (33 heures sans compter les arrêts pipi et autres !?!), nous faisons deux stops au préalable au Tennessee (encore et toujours…) pour dire aurevoir à quelques personnes. A la suite de notre souper avec Janice & Charles, nous relevons à nouveau la fuite à l’avant côté passager due à l’air conditionné…

Ainsi, adieux faits, nous prenons véritablement la route jeudi 6 octobre en début d’après-midi. Tout heureux et tout sourire, Ipod à coin, nous sommes forcés de nous arrêter quelques deux cents miles plus loin… Le tableau de bord, et plus précisément la gauge de température, nous indique que quelque chose ne tourne pas rond. Paniqués, nous sortons à la première sortie. Horreur, de la fumée s’échappe du capot ! Bilan : un trou dans le tuyau du chauffage… Moralité : la fuite décelée à plusieurs reprises auparavant n’était pas due à l’air conditionné… Ouf, nous nous sommes arrêtés juste à temps et rien n’a été endommagé !

Deux heures plus tard, nous reprenons définitivement la route et repartons de plus belle ! Après avoir traversé le Kentucky, l’Illinois, le Missouri et l’Iowa, nous voilà au Dakota du Sud où les grandes plaines à bisons se font enfin sentir…

Prenez soin de vous,
A&A